Un apprentissage marqué par des grands maîtres de la peinture en Normandie
Sylvie Delamare passe la plus grande partie de sa vie sur les côtes verdoyantes de la Normandie entre Bernay dans l’Eure et Regnéville-sur-Mer dans la Manche. Sa formation en arts plastiques se fera sur plusieurs années et son parcours sera marqué par l’apprentissage des différentes techniques auprès de peintres aux personnalités artistiques marquées.
L’artiste, qui dessine dans ses carnets à croquis depuis son plus jeune âge, fait ses débuts académiques en cours du soir aux beaux-arts de Rouen sous l’égide du professeur : Christian Sauvé, peintre normand. C’est le premier, alors qu’elle a tout juste 20 ans, qui lui affirme : « Sylvie : tu es portraitiste. ». A cette époque la vie en décide autrement et la jeune peintre est appelé vers d’autres aventures. Ce ne sont que des années plus tard qu’elle reprend les cours de dessin avec le peintre hongrois : Ákos Szabó. Sylvie intègre son atelier à Coutances où l’apprentissage s’accélère tant en dessin qu’en peinture.
L’arrivée en Nouvelle-Calédonie et l’éclosion picturale
S’en suit son arrivée en Nouvelle-Calédonie et depuis : Sylvie ne lâche plus les pinceaux ! Elle achète d’abord quelques toiles d’occasion pour « s’y remettre » comme on dit ; et c’est la révélation.
Les conseils de ses anciens professeurs font échos à sa pratique actuelle et le portrait s’impose à elle comme une évidence. L’artiste se consacre dorénavant exclusivement aux études de visages. Encouragée par Isabelle Verron, la curatrice d’Arts Contact, Sylvie prend confiance en elle et en sa peinture et enchaine les commandes. La plupart du temps ce sont des commandes de portrait d’après photographie d’un membre de la famille ou d’un ami : « J’aime la réaction des gens quand ils récupèrent un portrait. L’émotion que cela peut procurer et provoque est juste extraordinaire ! ».
En 2022, Sylvie Delamare intègre le catalogue d’artistes de la galerie d’art de l’Art Factory où sont exposées une sélection de ses toiles.
Sylvie explique qu’elle commence toujours une toile par le regard. C’est ce regard qui va la suivre et l’accompagner durant tout le temps de réalisation de l’œuvre. C’est cette communion avec son personnage qui la guide, comme lors de la réalisation de la toile « Beauté hiératique » dont Sylvie nous livre quelques secrets :
Beauté hiératique – Huile sur toile de Lin – 81 x 116 cm – 2020
« Jeune femme noire, beauté insulaire, elle est un « ailleurs » de la féminité ; le regard hors-champ suggère une rêverie qui fait écho à la nôtre dans un silence tranquille. Si tout semble se fondre dans le sombre de la peau que renforce le noir de la toile, le visage tout entier irradie d’une lumière intérieure. Les fleurs d’un collier éphémère auréole un buste deviné en contrepoint d’une chevelure rebelle : la terrifiante figure de la Méduse des légendes a converti le sortilège dans une métamorphose de douceur et d’ébène poli. »
Pour cette amoureuse des impressionnistes et du Musée d’Orsay, chaque peinture a une histoire et raconte quelque chose d’unique ; et c’est ce qu’elle veut transmettre à travers sa passion depuis toujours : le portrait.