Homme Un Jour, Homme Toujours

Ils sont célèbres pour leur talent artistique, leur caractère imprévisible ou leur « belle gueule », mais au-delà de ce qu’ils dégagent, ces personnalités inspirent beaucoup plus : sensibilité, classe, éducation, culture ou charisme. Malgré une carrière réussie, ce sont des hommes qui se sont attachés à rester proches de leurs valeurs tout en assumant leur caractère. Adorés des fans, adulés des mères, enviés par leur mari, ces hommes ont marqué l’histoire par leur talent, mais aussi par leur personnalité hors du commun.

Ils ont conquis un jour, et pour toujours !

C’est à partir du début du XXe siècle que la disparition progressive des valeurs traditionnelles qui conditionnent jusqu’alors la masculinité permet de remettre en question la virilité triomphante. Aujourd’hui, le terme viril rassemble les caractéristiques que toute culture associe aux valeurs masculines. Ce dernier évoque le courage, l’intrépidité, l’esprit d’aventure, une forte inclinaison à la domination et le goût du combat. Une virilité, parfois assimilée à tort à du machisme, et qui en a vu de toutes les couleurs au nom de l’égalité des sexes.

Les hommes d’aujourd’hui ont appris à se montrer plus doux, plus tendres, plus généreux, plus sensibles. Pour autant, viril ne signifie pas dépourvu de ces qualités, et ce ne sont pas nos stars préférées qui diront le contraire. Vous les avez entendus chanter. Vous les avez adorés à l’écran. Vous avez suivi leurs exploits sportifs. Mais derrière ces talents se cachent des hommes qu’on n’oubliera jamais, qu’on ne peut pas ignorer, des vrais, des figures de virilité affirmées qui n’en sont pas moins des hommes doux, généreux ou sensibles.

Fan incontournable de leur talent, mais aussi et surtout de leur style, ces hommes ont marqué les esprits autant que l’Histoire. Ils ont ce petit quelque chose d’unique, qu’on aimerait retrouver plus souvent. Viril, mais blessé, individualiste, mais amoureux, distingué mais fêtard. Derrière leurs allures de rebelle, d’arrogant, de bad boy, ou encore d’égoïste, se cache bien souvent des hommes au cœur tendre qui ne cherchent qu’à combler un vide qui prend trop de place dans leur vie.

STEVE MCQUEEN : LE REBELLE

Aussi provoquant qu’imprévisible, rien ne prédestinait ce soldat gonflé d’insubordination à devenir acteur.
Amoureux des femmes, c’est à la recherche de conquêtes qu’il se rend à New York pour rencontrer des filles. On le sait, Steve Mcqueen est un homme agressif qui cache un gros manque de confiance en lui. Culotté, il s’est présenté à son premier casting en tenue de sport et visière. 

C’est un instinctif. Il sait ce qui lui convient ou pas, n’hésitant pas à faire trembler ses coéquipiers qui redoutent que tout bascule en quelques secondes. Son entourage admettra que dans le fond, c’est un homme doux et sensible. Comme un petit garçon caché en lui. Mais sa vraie marque de fabrique, c’est sa volonté de défier l’autorité.

 À la fois solitaire et homme d’action, Steve Mcqueen a l’esprit de compétition avant tout.Il encaisse les coups toute sa vie en se relevant quoi qu’il arrive, à l’image du polo auquel il s’est essayé encore et encore pour ressembler aux grandes familles. Cette obsession est telle, qu’il saigne des mains tellement il s’entraîne.

 Déterminé et ambitieux il ne lâche jamais rien. Cette attitude laisse suggérer à tous ceux qui le suivent que tout est possible et que tout le monde peut réussir. Grand collectionneur de motos et de voitures, ce macho n’hésite pas à montrer sa fragilité aux femmes, séduites par cette tendresse qu’on ne lui connaît pas toujours. Cette attitude enfantine le rend particulièrement proche des enfants avec lesquels il lie des liens importants. Pour ses copains, il projette l’image du petit frère qui ne fait que des bêtises. Steve Mcqueen marquera pourtant son époque et jusqu’à la fin de sa carrière.

ELVIS PRESLEY : LE GENIE

Il n’a pas 20 ans quand un producteur inspiré découvre « ce blanc qui chante comme un noir » et lui permet d’enregistrer ses premiers titres dans un style nouveau, le rockabilly. Ses déhanchements suggestifs en font aujourd’hui encore un mythe, toujours aussi fantasmé. Elvis, en véritable touche- à-tout, était chanteur, acteur, sex-symbol et imposera sa patte caractéristique en faisant et en défaisant les modes.
Personne ne portera aussi bien que lui le blouson des rockers, les uniformes cintrés des soldats US jusqu’au smoking en lamé doré, le ceinturon rodéo clouté de diamants et le foulard de soie. Sa musique, sa gestuelle, son physique, son style vestimentaire plaisent énormément au jeune public, ce qui à l’époque n’est pas du goût de tout le monde. Elvis était un phénomène neuf et inédit. C’était un rocker américain ambitieux, mais il cherchait souvent à être rassuré auprès de ses proches comme pour avoir leur approbation.Le talent du King est salué partout, il devient rapidement une source intarissable d’inspiration et d’admiration pour les adolescents de cette époque.
Mais aussi une source de création artistique sans égale qui diffuse des valeurs fortes, telles que l’humilité, et la confiance en ce que l’on accomplit. Mais il ne plaît pas qu’à ses fans puisque de nombreux artistes éminemment connus, ont avoué qu’ils n’auraient jamais existé si le King ne leur avait pas montré la voie.
On parle bien sûr de Jerry Lee Lewis, à Carl Perkins, en passant par John Lennon, Bruce Springsteen, Bob Dylan ou Prince. De très nombreuses personnalités se disent influencées par le style, le charisme ou encore l’aura du King, qu’elles soient musiciennes, rockeuses, ou non. Elvis était, entre autres, un précurseur dans énormément de domaines comme la musique ou la mode. Il atteint les sommets de la réussite, et pourtant il est resté au fond de lui ce petit garçon pauvre de Tupelo, et a toujours su donner et partager par sa générosité spontanée. Il était versé dans les différentes philosophies avec un profond amour et  respect pour son prochain.

ROGER FEDERER : LE GENTLEMAN

Ne vous fiez pas à son regard angélique, ses mots minutieusement choisis et la délicatesse de ses phrases. Tout jeune déjà il rêvait de devenir une star du tennis.
Il commence sa carrière grâce à un premier tournoi à 8 ans alors qu’il débute le tennis à 3 ou 4 ans. C’est un garçon tourmenté, ce qui l’oblige à consulter un psychothérapeute à l’âge de 17 ans. Souffrant d’un tempérament parfois excessif, il perd des matchs contre des adversaires techniquement moins forts. Forcé de se contrôler, Roger Federer est devenu impassible sur le court et ne laisse transparaître que peu d’émotions. Grâce à sa thérapie, il apprend à les canaliser. En dépit de ces rares manifestations, le Suisse est réputé pour sa pondération et sa courtoisie, que ce soit sur le court ou en dehors. Un comportement qui lui vaut d’être unanimement considéré comme un « gentleman » par les suiveurs et les spectateurs.
Il consacre beaucoup de temps aux journalistes avec qui il s’exprime en différentes langues que ce soit en allemand, suisse allemand, français ou anglais. Ce qui fait son charme,
c’est aussi son investissement dans diverses actions humanitaires, notamment en faveur des enfants.
On reconnaîtra notamment la Fondation Roger Federer qui aide les personnes défavorisées et promeut le sport dans le monde.
Cette fondation soutient des projets en Afrique du Sud, au Mali, en Éthiopie et encourage de jeunes athlètes en Suisse pour améliorer l’éducation, le sport et les loisirs là où les moyens financiers sont extrêmement limités. Ce qu’on lui reconnaîtra aussi, c’est sa facilité à être toujours en retard. Peut-être est-ce un trait de caractère qui va avec le statut de star.

KEANU REEVES : LE DÉVOUÉ

Dans une époque empoisonnée par l’agressivité et l’incivilité, la star de Matrix est célébrée pour son humilité et sa gentillesse. Il fascine les internautes et obnubile les réseaux sociaux. « L’homme le plus cool de la planète » fait parler de lui par sa générosité. On retiendra cette fois où il a rassuré les passagers d’un vol après un atterrissage d’urgence ou quand il a passé la nuit à parler avec un sans- abri. Connu avant tout pour ses dons réguliers à des associations, il plaît surtout parce qu’il parle très peu de lui. Ce mystère qui l’entoure anime les fantasmes.Certains médias diront même qu’il n’est pas perfectionniste, il est la perfection même, l’unique. Contrairement aux autres beaux gosses d’Hollywood comme Brad Pitt, Leonardo DiCaprio ou encore Tom Cruise qui sont devenus très jeunes des stars d’Hollywood, notre Keanu Reeves aura mis plus de temps, mais peut aujourd’hui savourer sa revanche.
Pourtant ce n’est pas son genre, loin de là. Ne comptez pas sur le héros des sagas Matrix et John Wick pour narguer ceux qui lui ont fait de l’ombre. Son genre à lui c’est plutôt le boulot, la discrétion, la gentillesse et la bienveillance. Récemment il a offert une montre d’une valeur de 10 000 € à chacun des quatre cascadeurs ayant travaillé sur le tournage de John Wick. Côté style, on reconnaît qu’il est parfois à la limite du grunge (bonnet sur la tête, cheveux gras et jeans déchiré).
Force est de constater que depuis son rôle de Néo dans Matrix, il est devenu une icône du style casual classe. Saint Laurent homme en a même fait son égérie et la plupart de ses fans n’ont pas oublié les images en noir et blanc de l’acteur.

IDRIS ELBA : LE DISTINGUÉ

Acteur britannique, il se lance très tôt dans l’aventure musicale, en créant sa propre société de DJ. Encore aujourd’hui, l’acteur se transforme régulièrement en disc jockey et fait jouer les platines sous le nom de DJ Big Driis the Londoner. Il mix de la House et du Hip-Hop, mais pas que, puisque l’acteur revêt le jogging de rappeur à ses heures perdues. Créatif, il mise énormément sur son mental et recherche le dépassement physique en permanence. Pour ça, il a recours au kickboxing.Et pour parfaire son profil de caméléon, “l’homme le plus sexy du monde” élu par People en 2018, varie ses rôles et les genres de films, incarnant à la perfection des personnages d’action, de thrillers, de drames ou encore d’aventure. À force de se dépasser et d’être présent sur tous les fronts, Idris Elba est, sans le vouloir, entré dans l’histoire de la sensualité ! En effet, en 2015, l’acteur est devenu le tout premier homme à faire la couverture du magazine Maxim. D’ordinaire, le magazine dédié à la gent masculine réserve sa couverture à des actrices ou des chanteuses, le plus souvent dénudées ou posant de manière sexy. Mais, pour le numéro de septembre 2015, et en vue de rendre le magazine plus luxueux, le choix audacieux s’est porté sur l’acteur. Par sa complexité, sa sophistication et son image, la rédactrice en chef dira elle-même « Est-ce qu’il y a quelque chose qu’il ne sait pas faire ? ». On est assez d’accord là-dessus, nous aussi on se le demande !

KEN WATANABE : LE GÉNÉREUX

Célèbre acteur du cinéma asiatique, il est surtout connu pour son rôle dans Le Dernier Samouraï où il donne la réplique à Tom Cruise. Le film est un grand succès et lui permet de devenir une star internationale. La plupart du temps en costume, et on admettra que ça lui va fort bien, l’acteur japonais n’en laisse pas moins l’image d’un homme affirmé au sourire charmeur et qui ne recule devant rien.Homme inspirant, il est le manager, d’un café-boutique qu’il a lui-même financé après le tsunami ravageur de Kesennuma dans la préfecture de Miyagi. Ouvert en 2013, Ken Watanabe a voulu apporter son aide à la communauté locale. Les plats du K-PORT sont préparés avec du poisson pêché dans la région. Même avec ça, il a la classe ce Ken Watanabe !

ERNEST HEMINGWAY : LE LACONIQUE

Auteur légendaire, Ernest Hemingway fascine toujours autant. Passionné par l’alcool, cet amoureux du voyage a vécu des dizaines de vies dans une seule.
Individualiste et blasé, il arrive malgré tout à renvoyer l’image d’un homme actif et viril. Pourtant, c’est un homme blessé et hanté par la mort. En effet, sa famille serait touchée par une terrible malédiction qui encouragerait les générations à se suicider les unes après les autres. Mais cet écrivain talentueux aura eu le temps de voir ses livres trouver le succès, et sera satisfait de constater qu’ils ont traversé les générations.Durant sa vie et pour échapper aux tourments, il cherche toutes les évasions possibles, dans l’amour, la chasse, la pêche et surtout l’alcool. Cette dernière le mènera à l’invention du très célèbre cocktail, le Bloody Mary. « La plupart des écrivains sont des poivrots » disait Hemingway et ce n’est pas sa quatrième épouse qui dira le contraire ! Mary Welsh Hemingway avait horreur de l’amour que portait son mari à l’alcool. Elle lui faisait donc régulièrement des scènes. Pour échapper à cette « bloody Mary » (littéralement satanée Mary), l’écrivain aurait donc demandé à son barman de lui concocter un mélange inodore. Et c’est ainsi qu’est né le célèbre cocktail ! Un cocktail qui, en plus de ses livres, nous fait encore vibrer aujourd’hui.

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