Au départ il était cuisinier. Mais Damien a laissé tomber ses casseroles depuis bien longtemps. Il se passionne depuis des années pour la « street photography » et les portraits, pour tout ce que notre regard capture au quotidien. Ajoutez à cela une bonne louche de tatouages « Old school » : bienvenue dans son univers, entre vintage et modernité.
Une barbe bien fourni, un regard un peu enfantin et une peau sur laquelle dansent plusieurs tatouages : à 36 ans, Damien aime son personnage. Pourtant, derrière tout ça, il y a l’âme d’un homme timide qui, caché derrière son objectif, nous « vole des moments » comme il aime le dire. Pour lui, la photo, ça signifie capter une émotion, ne pas attendre que les personnes nous voient ; figer l’instant, tout simplement. Depuis plus de dix ans maintenant, Damien est passionné. En 2014, alors âgé de 32 ans, il n’a pas hésité à reprendre des études. Ce papa de deux petites filles a traversé le globe jusqu’à Montréal pour étudier la photographie pendant près de dix-huit mois. « C’était une formation pour être photographe d’images commerciales. Cela m’a permis de toucher à des nouveaux outils, à des studios etc » Mais en bon passionné qui se respecte, Damien n’a pas attendu d’être formé pour faire fonctionner ses appareils photo. Pendant de longues années, il a appris le métier sur le tas, en autodidacte, avec le coup de main d’amis du milieu de temps en temps. « J’en ai bouffé des livres sur le travail de l’image ! » plaisante-t-il. Son armée se compose désormais de trois appareils, deux argentiques et d’une série d’optiques en tous genres.
Au gré de ses envies
Damien aime surprendre et être surpris. Il se laisse porter par le monde qui l’entoure et scrute, à la recherche d’un regard malicieux, un look original, un rire. « Je préfère le côté surprise des photos. Je ne prépare rien et j’y vais au feeling » Et c’est un peu comme cela qu’il entame également ses voyages. En vacances, seul ou en famille, Damien en profite toujours pour sortir son meilleur compagnon de route, un Fujifilm, pour immortaliser la vie qui grouille autour de lui. « En vacances, c’est plus le soir où je bouge à l’extérieur, tout seul comme ça je ne dérange pas ma femme et mes filles avec mes photos pendant la journée » explique-t-il. New York, Los Angeles mais aussi Las Vegas, où il s’est marié et le Danemark : toutes ces « big cities » ont été le terrain de jeu du photographe. « À Nouméa, j’ai aussi fait beaucoup de soirées et de concerts : IAM, Dub Inc et aussi le Mazik Festival avec Damian Marley et Keziah Jones » se souvient-il.
Passion tatouage
En plus de sa passion pour la photographie, Damien a un autre dada : la culture du tatouage, une passion qui le suit depuis son adolescence ; il s’est fait son premier dessin à l’âge de 17 ans. Aujourd’hui fort d’un réseau d’amis tatoueurs, il ne peut même plus compter combien il en possède lui-même ; les bras, le torse, le dos ou encore les mollets, son corps est une œuvre d’art, où les tatouages old school ont su trouver leur place. Vintage et très imagé, les dessins ne vieillissent pas à travers les années, comme figé dans le temps. Et ça, ça nous rappelle un peu les photographies de Damien. Son monde à lui c’est un monde qui oscille entre couleurs et noir et blanc, un monde teinté d’émotions et de sentiments, avec des tatouages ici et là et surtout, beaucoup de vie.